LA PSILOCYBINE (Champignons magiques...)

Publié le par Yakadha

La psilocybine fut isolée pour la première fois par Albert Hofmann en 1958 à partir de sclérotes du Psilocybe mexicana Heim, cultivé au laboratoire du Muséum national d'histoire naturelle de Paris par Roger Heim.

La psilocybine est le principal ingrédient actif du champignon Psilocybe mexicana et certaines autres espèces de champignons.

La psilocine, un autre alcaloïde, est habituellement présente en petites quantités. La psilocybine et la psilocine sont des dérivés de la tryptamine, et sont donc chimiquement apparentées au LSD et au DMT.

  • À quoi ça ressemble ?

La psilocybine est une substance contenue dans environ 40 espèces de champignons qui poussent en Amérique du Nord, en Europe, en Australie, dans le Sud-est asiatique et on peut le retrouver aussi au Québec.

      

À l'état pure, la psilocybine est une substance cristallisée blanche, mais cette drogue peut aussi être vendue sous forme de champignons coupés en morceaux, de champignons bruns entièrement séchés, ou de capsules contenant le champignon réduit en poudre.

  

Ces champignons peuvent être mangés frais ou séchés, "sniffés" ou fumés.

 

  • Effets à court terme

Les effets sont semblables à ceux produits par le LSD et le Cannabis.

Les sensations commencent après environ une demi-heure et peuvent durer de quatre à six heures.

Une faible dose (4 à 8 mg) peut provoquer des sensations de détente mentale et physique, de lassitude, de détachement de l'environnement et, parfois, de lourdeur physique ou, au contraire, de légèreté, des changements d'humeur et des hallucinations.

La façon de penser est perturbée et on note souvent une intense préoccupation pour des choses sans importances. Les usagers font souvent état d'expériences religieuses et mystiques profondes.

Les doses plus importantes (13mg ou plus) peuvent provoquer des vertiges, des étourdissements, des malaises abdominaux, un engourdissement de la langue et de la bouche, des nausées, de l'anxiété et des frissons, une impression de ralentissement du temps, des rougeurs faciales, une transpiration abondante, un sentiment de dépersonnalisation (impression de séparation de son propre corps), un sentiment d'irréalité et une incapacité à se concentrer.

Au cours de l'intoxication,  on observe une augmentation du rythme cardiaque, l'hypertension artérielle, une augmentation du diamètre de la pupille (mydriase), des hyperthermies.

 

  • Effets à long terme

Les champignons précipitent la psychose chez les consommateurs qui y sont le plus vulnérable. Maux de tête, fatigue, contemplation et perte d'appétit.

Chez des individus ayant des antécédents psychiatriques ou en cas de forte consommation, l'ingestion de champignons hallucinogènes pourra laisser place à des états d'anxiété, de dépression, de désorientation, de crise de panique, d'incapacité à distinguer l'illusion de la réalité.

Les hallucinogènes naturels ont en commun avec le LSD le risque de "flash-back" : les symptômes réapparaissent même en l'absence de prise de drogue.

 

  • Dépendance 

Les hallucinogènes entraînent surtout une dépendance psychique : Envie irraisonnée de consommer  à nouveau le produit afin d'en retrouver les sensations.

À long terme se développe une tolérance à l'égard du produit et des hallucinogènes en général.

Les effets observés diminuent pour une même quantité de drogue consommée.  Ce qui peut entraîner des prises de drogues de plus en plus importantes et rapprochées dans le temps, au risque d'une surdose fatale.

 

 

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