OPIOÏDES : OPIACÉS - OPIUM

Publié le par Yakadha

Depuis le 16e siècle, L'opium est utilisé à des fins médicales et non médicales.

On se sert d'une teinture d'opium, le laudanum, pour soulager la toux, les troubles nerveux ou la diarrhée, ce dernier usage constituant, aujourd'hui, le seul usage médical de l'opium.

 Il est cependant utile de mentionner que les alcaloïdes de l'opium que sont la morphine et la codéine servent encore aujourd'hui à soulager la douleur.

Les opioïdes comprennent les opiacés naturels, soit les drogues provenant du pavot à opium et leurs dérivés synthétiques comme la mépéridine6 et la méthadone7.

 

  • À quoi ça ressemble ?

Les opiacés sont extraits du suc épaissi (substance laiteuse) qui s'écoule d'incisions faites aux capsules de diverses espèces de pavot,  une plante qui ressemble au coquelicot et qui peut atteindre dans les 1,50 m de haut.

De ce suc, sont extraits l'opium, la morphine et la codéine. D'autres drogues, comme l'héroïnesont dérivées de la morphine ou de la codéine.

On retrouve l'opium en morceaux brun foncé ou en poudre. Il peut être mangé ou, après traitement, fumé. 

Dans ce cas, il se présente sous forme de pâte; puis on en fait des boulettes qui, une fois ramollies, sont utilisées dans une pipe. 

 

  • Effets à court terme

​ _ Les premières doses peuvent provoquer de l'agitation, des nausées et des vomissements.

_À dose modérément forte,  l'usager en vient à ressentir  un sentiment d'euphorie, d'exaltation et une intense sensation de bien-être, suivie d'un état de gratification que ni  la faim, ni la douleur ni les besoins sexuels ne peuvent généralement troubler; le corps devient plus chaud, les extrémités sont lourdes et la bouche est sèche. 

Plus on augmente la dose, plus la respiration ralentit.

_À très forte dose, l'usager reste dans un état de torpeur permanent,  les pupilles du consommateur se contractent pour n'être plus que des petits points, la peau est froide, humide et bleuâtre.

L'opium peut alors causer de la stupeur et une dépression respiratoire pouvant ainsi entraîner le coma et la mort. 

 

  • Effets à long terme

​_Le consommateur régulier est très maigre; son regard est fixe; il est las, il a des pertes de sommeil et son organisme, affaibli, peut développer de nombreuses maladies (endocardite, infection de la membrane interne et des valves du coeur).

_Les utilisateurs chroniques peuvent éprouver des troubles pulmonaires en raison des effets des opiacés sur la respiration.

_Les risques associés au partage des seringues sont élevés: VIH-Sida, VHC

Les infections attribuables aux injections faites par aiguilles non stérilisées peuvent provoquer des abcès, de la cellulite, des maladies du foie et même des lésions cérébrales.

Le tétanos est fréquent chez les usagers qui procèdent depuis longtemps par injections sous-cutanées.

 

  • Dépendance et tolérance

Une consommation régulière des opioïdes entraîne une grave dépendance psychologique et physique.

La tolérance s'acquiert rapidement, nécessitant une augmentation des doses pour ressentir les mêmes effets et éviter les symptômes de sevrage.

Parmi ces derniers, qui peuvent se manifester quatre ou cinq heures après la dernière dose jusqu'à sept à dix jours - avec une réaction plus intense entre  36 et 72 heures - on retrouve de l'anxiété, de l'insomnie, des frissons,  des spasmes musculaires,  des sueurs abondantes, de la diarrhée, de l’irritabilité, de la douleur et de l'hypertension.

Il faut au moins six mois avant que les symptômes de sevrage ne disparaissent complètement.

 

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